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ESPACE MOUVEMENT SON dans la sculpture de la seconde moitié du XXe siècle.

 

SYNTHESE DES ENJEUX ESPACE MOUVEMENT SON avant 1950 ( hors programme A LIRE uniquement POUR POSER LE CONTEXTE)

 

Début Xxme, la Modernité artistique se définit par le rejet des traditions académiques et un renouveau permanent des idées et techniques. Dans cette période historique, le rapport au modèle est remis en question par l'utilisation d'objets réels dans les oeuvres.

 

L'imitation de la réalité ( mimesis) est au centre des pratiques artistiques traditionnelles. Toutefois les avant-gardes modernistes exploitent le réel dans l'art: l'assemblage par Picasso en 1912 et le Ready-Made par Marcel Duchamp en 1913 s'approprient artistiquement le réel ( matériaux, objets manufacturés,).

 

Ces approches de collage, d'assemblage, de soudure remettent en cause les techniques de la taille ou du modelage, les materiaux mais aussi les systèmes de présentation ( socle, hauts et bas reliefs,etc.).

 

Ce questionnement de la mimesis par le réel concerne les problématiques de l'espace, du mouvement et du son.

 

LA QUESTION DU MOUVEMENT: La Modernité artistique fait évoluer les pratiques de la mimesis.

 

Malgré des différences stylistiques, AUGUSTE RODIN L'Homme qui marche 1900 et le Futuriste italien UMBERTO BOCCIONI avec Formes uniques de la continuité dans l'espace , 1913 traitent le mouvement par la figuration. Il faudra attendre l'assemblage pour voir des oeuvres exploitant un mouvement réel.

DUCHAMP exploite un assemblage avec mouvement réel que doit déclencher un spectateur ( Ready-made roue de bicyclette 1913). Il utilisera plus tard des moteurs (Rotative plaques verre 1920).

Ces recherches vont être développées par les Constructivistes Russes dont VLADIMIR TATLINE 1919 projet d'un monument à la 3eme internationale et MOHOLY NAGY le 'Modulateur espace-lumière' 1930.

 

LA QUESTION DE L'ESPACE: les assemblages Modernes s'approprient l'espace réel.

 

Les assemblages font évoluer la question de l'espace vers des pratiques en trois dimensions.

Exemple: MARCEL DUCHAMP sixteen Miles of String dans l'exposition "First Paper of

Surrealism de New-Yok.1942

KURT SCHWITTERS réalise de 1920à 1923 le MERZBAU à Hanovre.

 

Ces pratiques renoncent au socle et font participer le spectateur à l'oeuvre. Par conséquence, elles préfigurent l'installation et l'environnement.

 

LA QUESTION DU SON: les pratiques de l'assemblage vont exploiter des éléments immatériels dans les oeuvres.

 

Après KANDINSKY cherchant à traduire le rythme musical en formes picturales, différents plasticiens

prolongent ces recherches en sculptures:

exemples: VLADIMIR BARANOFF-ROSSINÉ invente un piano optophoniste 1916 qui associe le son et la couleur à chaque note.

 

Certains artistes proposent de travailler le bruit comme élement de la sculpture:

Le Futuriste LUIGI RUSSOLO imagine une machine à bruits à Milan en 1913 composés de bruiteurs à manivelle: hululeurs, grondeurs, crépiteurs, froufrouteurs, éclateurs, bourdonnateurs, glouglouteurs et sibileurs.

 

MARCEL DUCHAMP propose « a bruit secret ».New York, 1916 .

 

CONCLUSION:

 

La sculpture, longtemps portée par  la représentation traditionnelle du corps  va se modifer avec la pratique avant-gardiste de l'assemblage.  

 

Cette pratique de l'hétérogènéïté libère les artistes de pratiques académiques (  ( reliefs, ronde-bosse, modelage, taille ) par les effets de temporalité, d'immatérialité sur l'oeuvre.

 

La question du mouvement représenté (Rodin) va s'éffacer dans les pratiques liées à la temporalité dans le réel (son,espace, mouvement   chez  Duchamp, les Constructivistes, Russolo,etc).

 

Puisant dans l'univers mécaniste et industriel diverses oeuvres insisteront sur l'expérience sensible du spectateur ( parcours dans l'oeuvre, manipulation tactile, écoute sonore, effets visuels), l'expérience artistique comme un jeu, un spectacle à vivre.

 

Cette expérience artistique du réel dans le temps questionne progressivement l'idée d'une oeuvre d'art totale pleinement exploitée après 1950. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SYNTHESE DES ENJEUX ESPACE MOUVEMENT SON après 1950

 

La sculpture figurative fut questionnée par les assemblages avant-gardiste au début du Xxe siècle. Après 1950, des pratiques artistiques hybrides interrogent l'assemblage en exploitant les possiblités du mouvement réel (corps et oeuvre).

 

Les expériences cinétiques, du son et de l'espace obligent à redéfinir l'idée de sculpture.

 

I) Art cinétique.1955-1960 Europe.

Le renouvellement artistique est opéré par l'utilisation de nouveaux matériaux et les recherches du Cinétisme ( OP'ART, Nouveau Realisme,etc...)

 

Le cinétisme regroupe trois problématiques importantes: 1) le mouvement réel (machines dynamiques de Jean Tinguely, mobiles d'alexandre Calder, mouvements imperceptibles de Pol Bury), 2)la lumière et le mouvement (les oeuvres lumino-cinétiques de Nicolas Schöffer), 3) l'illusion du mouvement (oeuvres en mouvement virtuel de Jesus Raphael Soto, Victor Vasarely, Yacoov Agam ).

 

La conquête de l'espace.

Les artistes du Cinétisme propose une critique du volume traditionnel mais aussi des matiériaux fixes. Dès lors ces démarches d'assemblages vont passer du volume à l'espace. Ils s'intérèssent aux Happenings ( ex: Jean Tinguely Hommage à New-York, 1960 ) ou aux Environnements ( Yacoov Agam, Jesus Raphael Soto et ses Pénétrables.).

 

Dans ces oeuvres la question du mouvement n'est plus uniquement liée à l'objet mais à la position du spectateur.

 

II) EVOLUTIONS CORPS-SON-ESPACE vers l'idée d'ART TOTAL.

1) les performances.

La Performance fait une critique des supports traditionnels: Dans les démarches nouvelles des années 70, on essaye de rapprocher "l'art et la vie" par des assemblages objet-corps.

 

Des mouvements Anti-art comme Fluxus proposent d'élargir la notion de sculpture à des notions immatérielles comme le son,la lumière, l'image vidéo, l'Action. Dans Fluxus, Tout est Art. Les plasticiens, musiciens, comédiens mixent leurs pratiques artistiques, décloisonnent les savoirs-faires . il n'y a plus de genre réservé. On retrouve une idée proche d'un art total faisant la fusion de tous les arts du son, de la forme et de l'espace.Plusieurs performances croisent ainsi la pratique de la scène, de la sculpture et de la musique.

 

La musicienne Charlotte Moorman et le plasticien Nam June Paik collaborent dans la performance T.V. Bra pour sculpture vivante (1969). La performance de JOSEPH BEUYS du Groupe FLUXUS : I like America and America likes Me 1974 exprime aussi cet élargissement de la définition du mot sculpture: Les matériaux non conventionnels sont présents: Corps, animal, objets, sons.

 

Apres Fluxus, les DEMARCHES CONCEPTUELLES vont questionner l'idée de sculpture en exploitant le corps comme matériau. C'est le cas du BODY ART ( 1970) qui questionne l'image du corps dans la société.

 

Le baiser de l'artiste 1970 d'ORLAN ou la Sculpture chantante (1970)de GILBERT et GEORGES.

 

2) INSTALLATIONS et ENVIRONNEMENTS

Les années 50 renouvellent l'idée de parcours : le point de vue du spectateur est intégré à l'oeuvre. Elle évolue vers une oeuvre totale faisant appel au son, au mouvement et à l'espace.

Robert Rauschenberg invente le COMBINE PAINTINGS mais il est également un des inventeurs d'INSTALLATIONS avant-gardistes comme Oracle – 1962/1965 qui exploite l'espace, le son et le volume. Influencée par la scène théatrale, l'architecture, la peinture, l'installation est représentative des décloisonnements artistiques modernes après 1950 et critique l'idée de volume centré.

 

L'ENVIRONNEMENT organise un espace où le point de vue est englobé dans l'oeuvre.

 

À la fin des années 1960, Bruce Nauman travaille DREAM PASSAGES avec quatre corridors 1984 ,un environnement oppressant à traverser exploitant lumières et vidéos sonores.

Depuis la fin des années 60, les environnements exploitent l'espace et des éléments immatériaux. JAMES TURRELL dans Spread (2003) réalise un espace de lumières. Comme LA MONTE YOUNG avec "Dream House" met en scène l'espace par des effets de lumières mais aussi de sons.Pour La MONTE YOUNG, il s'agit de créer un état de méditation.

 

Conclusion: Après avoir abordé la question de la représentation et de la mimesis, les assemblages modernes font évoluer la sculpture en exploitant le réel ( Mouvement, son, espace).

Avec des mouvements critiques ( Rauschenberg, le cinétisme, Fluxus),la pratique de la sculpture critique le rôle du socle et de l'objet unique. Les oeuvres se font moins distantes.

La sculpture traditionnelle du Xxme siècle a évolué vers une pratique de l'assemblage puis de l'espace où le corps et le point de vue prend une place centrale. La place du spectateur comme acteur de l'oeuvre ( installations, environnements) mais aussi un renouvellement des matériaux moins conventionnels (son, lumière, éléments mobiles) marquent des évolutions durables de la sculpture d'Avant-Garde.

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