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- Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, La bicyclette ensevelie, Parc de la Villette, Paris, 1990. placée à proximité du canal de l'Ourcq, entre la prairie du cercle sud et la prairie du triangle.

 

 

 


En prenant ainsi pour modèles des objets de la grande consommation, ces deux artistes inscrivent cette Å“uvre parmi celles qui caractérisent pleinement le Pop Art.  Au-delà de la monumentalité de l'échelle de représentation proposée, cette sculpture a pour particularité de ne pas présenter la vision globale de l'objet, mais de fractionner celle-ci en un jeu de cache-cache qui contraint le spectateur à une reconstruction mentale de l'image. Cette Å“uvre permet donc d'enrichir la question de la représentation de la banalité dans un dispositif de présentation singulier.

 

 

 

lien vers des ressources

 

Dossier à lire avec format pdf sur  sur le site du parc de la Vilette.

Une vidéo réalisée par notre collègue Jérôme Sadler . ici.

Le site des auteurs et photographies : ici

 

AUTEURS : Claes Oldenburg (né en 1929), artiste plasticien suédois, inspiré par le pop art .

Coosje Van Bruggen (1942-2009) sculpteur et historienne de l'art.

 

SOURCES/

 

interprétation de la tradition de la statuaire monumentale et de la ruine archéologique ( On peut se rappeler des images comme la statue colossale de l'empereur Constantin à Rome, les gravures d'époque représentant le sphinx enseveli,et cetera.).

 

Généralement la monumentalité est l'expression d'un pouvoir et d'une puissance. Au XXme siècle, elle est souvent exploitée au service d'une propagande comme dans les oeuvres nazies ou soviétiques.

 

Ici il semble que ce soit tout le contraire:

 

L'oeuvre représente une bicyclette, c'est-à-dire un objet du quotidien. Cette thématique est liée à celle des artistes Pop dont fait parti Oldenburg. Ces derniers exploitaient les images, les médias, les objets et codes de la société de consommation. Leur utilisation des formes les plus banales désacralise l'art et joue avec ses codes.

 

 

 

PRESENTATION:

 

dimensions:  acier, aluminium, plastique renforcé par des fibres, peinture émail de polyuréthane, quatre éléments, dans une zone d'environ : 46 x 21,7 m (roue : 2,8 x 16,3 x 3,2 m, guidon et sonnette : 7,2 x 6,2 x 4,7 m, selle: 3,5 x 7,2 x 4,1 m, pédale: 5,0 x 6,1 x 2,1 m).

 

L'angle d'attaque est résolument une critique du sérieux statuaire par l'expression d'un monument au caractère dérisoire et ludique.

 

Il s'agit d'une oeuvre dite "in_situ" en relation avec le parc de la Vilette et ses diverses promenades.

 

Ce monument offre à la vue quelques élements de la bicyclette ( (roue, guidon, pédale et selle)

Le reste est supposé enfoui sous terre.

 

L'oeuvre engage un travail sur plusieurs notions artistiques de présentation:

 

L'échelle ( la bicylette est reproduite à l'identitique mais à une échelle monumentale)

Le point de vue: le spectateur se trouve comme écrasé par cette forme englobe son champ visuel.

Le parcours: cette oeuvre se laisse découvrir au détour d'un chemin. On vit à proximité de ce monument qui abolit les distances avec le spectateur. Plusieurs visiteurs jouent autour de l'oeuvre, pique-niquent, méditent,etc.

IN-SITU: Les dimensions de l'oeuvre rivalisent avec celle de l'espace environnant dans lequel elle s'inscrit.  La grande profondeur de champ visuel, la majesté des arbres encouragent une occupation généreuse de cette espace par la statue de la bicyclette.

 

Les enjeux critiques: Le parti pris de présentation questionne le rôle du socle. Ici la statuaire est éclatée et n'exploite aucun système d'élévation, isolement spatial. Oldenburg fait le choix d'éléments mis en scène, figés directement à même le sol.

 

 

VOCABULAIRE: Monumentalité, statuaire, dérisoire, POP-Art, critique, ruine, archéologie, humour, désacralisation, grotesque, IN-Situ.

 

 

 

 

 

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